Blue Room

Installation vidéo, écran, plexiglas, bois, 2022.

Vues d’installation, Le metaxu, Toulon, 2022.

Blue Room est une installation qui utilise la technique du fantôme de pepper. Une vidéo se reflette dans une pyramide en plexiglass de sorte à fabriquer l’illusion d’images en trois dimensions. Une Blue Room dans la technique de Pepper, est le nom de l’espace caché qui permet de fabriquer l’illusion. La vidéo quant à elle est tournée à partir d’un dispositif d’incrustation vidéo live. Sur des images de fonds marins, des enfants pratiquent les mouvements d’une nage terrestre.

Cette installation a été réalisée dans le cadre des ateliers Rouvrir le monde 2022, Drac Paca et le Metaxu.

Dans les mondes sans soleil

Installation vidéo, toile de rétroprojection, bois, bande sonore, boucle, 2022.

Vues d’installation, Le metaxu, Toulon, 2022.

Dans les mondes sans soleil est une installation composée de trois vidéos, d’une bande sonore et d’un montage de textes. 
Son objet d’étude est une carte composite de la terre la nuit appelée communément “Night Lights”, publiée en 2017 par la NASA.
Ce sont dans les mésusages de la carte que les objets de l’installation se constituent. La carte étant étudiée non exactement comme outil de connaissance du territoire dans une superposition intègre du réel à sa référence, mais plutôt comme grille d’analyse des usages et des projections idéologiques qu’elle supporte.
C’est à partir de la grille, outil de mesure, de projection, motif majeur et paradoxal de l’histoire de l’art que chaque objet se figure en trois dimensions. 
Dans les mondes sans soleil est un lieu de tension des forces contrariées du clair et de l’obscur, du réel et de la représentation, du figuratif et de l’abstrait, de la petite et de la grande histoire.  


Maria Sabina, Mary Sabina, Marie Sabina

Installation, impressions à l’encre invisible, bois, ruban led, lampe U.V, électronique, matériaux divers, bande sonore  13’39 », 160x108x35 cm, 2021.

Vues d’installation, Le metaxu, Toulon, 2022.

Maria Sabina est née en 1736 en Colombie. Sa peau était caractérisée par un piebaldisme.

Au XVIIIeme et XIXeme siècle le corps de Maria Sabina fût souvent représenté et fût l’objet de différentes études servant l’élaboration de théories raciales notamment en sciences naturelles.
Installés dans un module en bois, les portraits sont imprimés à l’encre invisible. Ceux-ci apparaissent et disparaissent selon une chorégraphie lumineuse entre lumière blanche et lumière U.V. Une bande sonore diffuse un récit qui assemble des extraits de textes historiques et théoriques en art et en sciences humaines, des analyses des représentations et des réflexions personnelles propres au projet. L’installation Maria Sabina, Mary Sabina, Marie Sabina est une réflexion en images et en paroles sur les histoires des portraits de la jeune fille.

Vidéo de présentation de la pièce Maria Sabina, Mary Sabina, Marie Sabina, 2022.

Avec la participation de Clémentine Castel pour la voix off.
Ce projet a reçu le soutien de l’association études et réalisations et de la DRAC PACA.

Plateaux

Installation vidéo, panneau de bois, miroirs, couleurs, stéréo, 27’58’ ‘, 2016.
Vidéo HD, couleurs, stéréo, 28’39’ ‘, 2016.

Extrait 1’04 »

 Vues d’exposition, Within the Returned Gaze, le Pressing, la Seyne-sur-mer, 2016

Plateaux est une installation vidéo qui s’intéresse aux différentes techniques de montage d’images d’après les prises de vue des répétitions d’un spectacle de théâtre en train de s’écrire. La mise en scène prenant partie de l’esthétique grotesque, les archétypes, les spécificités du genre et le caractère artificiel de la représentation provoquent des formes typologiques.
Afin d’interroger ces formes, une première technique (dé)-assemble les plans sur le principe du montage à contre-point d’Artavazd Pelechian. Dans la seconde, le montage se prolonge dans l’espace d’exposition à l’aide de miroirs, surimposant les images les unes sur les autres.

Le héros à l'aile

Installations vidéo, miroir, verre, carton bois, couleurs, muet, boucle 100’56 », 2016, 2019.

Photogrammes

Vues d’exposition, à gauche Within the Returned Gaze, le Pressing, la Seyne-sur-mer, 2016. À droite L’infâme carré sémiotique de A.J. Greimas, le Metaxu, Toulon, 2019. photographies ©Alexandre Minard.

Le héros à l’aile est une gravure à l’eau forte sur zinc de Paul Klee de 1905 ; est  «un personnage né avec une seule aile d’ange, contrairement aux autres êtres divins, s’efforce infatigablement de prendre son essor. Ce faisant, il se brise bras et jambe, mais n’en persévère pas moins dans son idée»*.
La pièce éponyme est une vidéo d’une séance de tatouage reprenant la figure du héros. Dans sa version de 2016, la vidéo est projetée dans un caisson en carton bois et insérée entre deux miroirs dont un sans tain. Cette installation permet d’obtenir le reflet d’images projetées, se reproduisant à l’infini en direction du sol. En 2019, une installation de la vidéo enserrée entre deux miroirs dont un sans tain sur les bords latéraux propose une reproduction des images à l’infini en direction du bord droit, dans une tentative de visualisation de l’aile manquante du héros.

* Paul Klee, Journal 595, Bern, 1905

Autofilmages

Installation vidéo, miroir, cables, couleurs, stéréo, boucle 18’34’ ‘, 2015.

Photogrammes

Vues d’exposition, la Galerie du Globe, Toulon

Afin de perfectionner ces mouvements, de mémoriser ses chorégraphies, une danseuse utilise l’enregistrement de l’image et du son. Elle positionne la caméra face à elle, à la manière d’un miroir qui la reflète dans une salle de danse. Onze séquences de courtes durées sont récupérées et vidéo-projetées sur un miroir qui altère la direction de la projection ainsi que la qualité visuelle des images vidéographiques. Autofilmages interroge le sujet dans sa capacité à se construire face aux images ; « qu’apporte celui qui regarde à sa façon de regarder » * ?

* Une conversation avec Martha Rossler, Benjamin Buchloh, Sur/Sous le pavé, éditions presses universitaire de Rennes, Bonchamp-Lès-Laval, 2006

Coureurs

Installation vidéo, couleurs, mono, boucle, 2012.

Photogrammes

Coureurs est une installation de trois vidéos qui montrent des individus qui courent sur un tapis mécanique dans une salle de fitness. Cet espace est à la fois le lieu de sociabilité collective et l’organisation d’un espace exclusivement individuel, sans mur, les machines décomposent l’espace, le groupe, le corps et le temps. Coureurs interroge l’activité sportive du sujet dans un espace qui modélise le corps et façonne également, et avec autorité, ses pratiques et ses techniques. 


Yellow corner

Vidéo HD, couleurs, muet, 76’41’ ‘, 2017.

Extrait 33″

Yellow corner est une vidéo tournée à Chiang Mai devant l’entrée d’un club sur une place où les locaux et les touristes se retrouvent. Sur la durée du film, sont superposées des plans ralentis à 1 image/2secondes sur d’autres dont la vitesse est de 25 images/seconde.
 Jouant avec l’effet stroboscopique du lieu, ce montage relève les écarts entre les images et altère la composition de l’espace et la ligne de temps.

et1, 2, 3et4

Vidéo HD, couleurs, stéréo, boucle, 2’38’ ‘, 2014.

Extrait 29″

Dans le cadre d’un cours de danse amateur, l’enseignante s’exerce à l’amélioration de ses compétences pédagogiques suivant les méthodes communiquées dans les écoles de danses.
 Elle doit transmettre le rythme à l’aide de chiffre, nomme les mouvements et indique la musicalité par le ton de la voix et la vitesse de diction, cela au même moment. La simultanéité de ces actions nuit à la synchronisation des mouvements du corps au tempo de la musique. Un travail de post-production replace les dénominations rythmiques sur le tempo de la musique initiale.

La route du sel

Vidéo HD, couleurs, muet, 24’28’ ‘, 2014.

Extrait 31″

La route du sel est une vidéo filmée à Hyères dans une voiture en mouvement. La route choisie pour réaliser cette vidéo se situe aux limites de trois environnements différents sur la même portion de territoire : en bordure de mer, en bordure des salins jusqu’au parking visiteur d’un parc d’attraction (Magic World). Ces lieux mêlent une fréquentation élevée par l’activité touristique et une réserve naturelle protégée. Le dispositif de filmage permet l’enregistrement d’une image divisée en deux vues divergentes : une vue filme une partie du champ au devant du pare-brise tandis que l’autre présente une vue par la vitre latérale ainsi que le reflet de la caméra. Une impression d’allure différente d’une image à l’autre considère comme un double regard provenant d’une seule source.

Velodrome

Vidéo HD, couleurs, mono, boucle 18’39’ ‘, 2014.

Extrait 30″

Un cycliste s’entraine pour battre un record avec son entraineur particulier sur une piste de course dans un vélodrome. Le coureur doit garder durant cet exercice une vitesse régulière, l’entraineur à l’aide du sifflet lui donne un ordre sonore, l’avertit du temps à parcourir sur un tour de piste. Son déplacement linéaire et répétitif sur le chemin circulaire du vélodrome signe une posture mécanique, automatisée.
Une machine légère, approximativement au centre du vélodrome, a été conçut pour faire tourner une camera à 360° sur environs 3mn/tour. Ce dispositif mécanique constitue son propre mouvement, sa durée, son « regard ». La prise de vue à rebours du déplacement du coureur contrarie son activité et interroge la disposition d’un sportif de haut niveau à s’objectiver en vue du dépassement de ses propres limites.

Hyènes

Vidéo HD, couleurs, stéréo, boucle 20’09’ ‘, 2014.

Extrait 31″

Au premier plan le grillage lourd de l’enclos sépare le regardeur des deux animaux. Un des animaux entame une série incessante d’allers-retours longeant le grillage de la cage, d’abord dans sa profondeur, puis dans sa largeur, rallongeant son cou à chaque angle, comme pour frotter, marquer les extrémités de son territoire de captivité.
Ce geste régressif, répété à l’infini, hypnotique, d’une terrible tristesse, témoigne d’une stéréotypie induite par ce cadre disciplinaire […]

Cuisinier

Vidéo HD, couleurs, stéréo, boucle 15’05’ ‘, 2013.

Extrait 30″

Un cuisinier intercalé entre deux plans de travail prépare des frites dans la cuisine de son restaurant. Fixe, le cadre de la camera permet d’observer les gestes du cuisinier, l’utilisation d’outils ou de machines ainsi que son attitude dans cet environnement organisé et rationalisé en vue d’une production efficace. 
Deux parties de l’image vidéo originalement jointes sont séparées par une opération effectuée en post-production. Celle-ci trouble la lecture des gestes, trouble l’œil du spectateur qui, n’acceptant pas le vide fabriqué, tente de reconstruire mentalement l’image, de réajuster les deux parties. Cette intervention met en crise l’autorité d’un seul point de vue, d’une image entant que totalité et interroge sur le rapport entre l’individu, son environnement et les gestes qu’il y exerce.

Under 10

Vidéo HD, couleurs, muet, boucle 6’23’ ‘, 2012.

Extrait 30″

Under 10 est un split screen de trois prises de vue d’un entraînement de foot d’enfants de 10 ans sur un stade en hiver, à la nuit tombée. Les plans larges montrent les corps mobiles sur le terrain, sans considérer l’individu et insistant sur les cadres disciplinaires sportif et éducatif dans lesquels l’apprentissage s’exécute. Aussi, le dispositif de filmage permet d’observer la façon dont ces corps néophytes intègrent ou résistent aux cadres disciplinaires.

L' appel

Pièce sonore, stéréo, boucle 31″, 2013

Dans cette œuvre sonore l’artiste s’est immiscée au milieu de la classe d’une école primaire où elle a enregistré l’appel de présence des élèves.
 L’appel, premier paramètre de ritualisation, est un moment à la fois d’individuation subordonné et de normativité générique où l’on oscille entre la nécessité – absolument singulière – de témoigner de sa présence physique par son nom, et la nécessité – éminemment générique – que ce témoignage rentre dans un cadre de gouvernamentalité disciplinaire.

Coiffure

Installation sonore, boucle 13’11’ ‘, 2013.

Extrait 28″

Coiffure est une pièce sonore qui propose une description des différentes étapes de coiffure lors d’une coupe, d’un shampoing et d’un brushing. Un texte original a été enregistré par une coiffeuse professionnelle qui enseigne dans une école de coiffure. D’après ce premier énoncé, deux textes ont été travaillés afin de trouver d’autres formulations verbales, dans une traduction fidèle au propos de la coiffeuse.
La pièce met à disposition trois textes énoncés par une même voix féminine sans lien avec le métier de coiffeuse. La traduction est de l’ordre d’une parole à une autre, d’une langue à l’autre.
Quels sont les écarts entre les langues et comment agissent t-elles sur la transmission d’un geste ? Coiffure interroge les manières de dire et les réalités tissées par elles.

2 Verticales

Pièce sonore, mono, boucle 2’47’ ‘, 2012.

Extrait 29″

Vue d’exposition, Paroi, DOC, Paris.

2 verticales, est une installation sonore qui donne à entendre un grimpeur chevronné décrivant à voix hautes ses gestes accomplis – en respectant scrupuleusement la temporalité de leur accomplissement – lors de l’ascension d’une voie d’escalade d’une extrême difficulté.
L’imminence et la contiguïté de la relation entre geste et langage offre au regardeur l’opportunité de se figurer mentalement la progression du sportif.
Sa précision et sa concision lexicales reflètent non seulement la très grande maîtrise de son effort physique mais aussi le caractère codifié – voir – normatif – des gestes exécutés et de la terminologie employée pour les désigner.[…]

2/2 3/2 4/2 8/2

Installation, peinture rose, 2×110 cm², diptyque photographique, photographie, 2019

Vues d’installation, l’infâme carré séiotique de A.J. Greimas, Metaxu, Toulon. ©Alexandre Minard

Deux photographies représentent un troupeau de vaches, l’une dans un style réaliste, l’autre dans un style graphique en noir et blanc. Se joint à ces dernières une photographie d’une ville vue de loin et de haut la nuit. Si ces images impliquent à priori des ordres distincts, l’un naturel, l’autre artificiel, leur association permet d’interroger leurs écarts typologiques, leurs similitudes formelles. Dans le cadre de l’exposition « l’infâme carré sémiotique de A.J. Greimas », de larges carrés de peinture rose accueillent les photographies et laissent des espaces vides invitant le spectateur à créer des récits à partir des images présentes et manquantes.

Engage le jeu que je le gagne

Miroir, lettres adhésives, 2018.

Vue d’exposition, Potlatch, La déviation, Marseille.

Engage le jeu que je le gagne est un palindrome inscrit sur un miroir avec une typographie particulière. Chaque lettre -sur la base de police « Futura » retravaillée en superposition miroir- se structure par symétrie axiale verticale. À l’image du palindrome, la typographie invite le spectateur àun exercice du regard symétrique dans un sens ou dans l’autre de la lecture.