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Blue Room
Installation vidéo, 2022.
Blue Room est une installation qui utilise la technique du fantôme de pepper. Une vidéo se reflette dans une pyramide en plexiglass de sorte à fabriquer l’illusion d’images en trois dimensions. Une Blue Room dans la technique de Pepper, est le nom de l’espace caché qui permet de fabriquer l’illusion. La vidéo quant à elle est tournée à partir d’un dispositif d’incrustation vidéo live. Sur des images de fonds marins, des enfants pratiquent les mouvements d’une nage terrestre.
Cette installation a été réalisée dans le cadre des ateliers Rouvrir le monde 2022, Drac Paca et le Metaxu.
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Dans les mondes sans soleil
Installation vidéo, bande sonore, 2022.
Dans les mondes sans soleil est une installation composée de trois vidéos, d’une bande sonore et d’un montage de textes, -éléments du projet Visible Earths (2018-…)-.
Son objet d’étude est une carte composite de la terre la nuit appelée communément “Night Lights”, publiée en 2017 par la NASA.
Ce sont dans les mésusages de la carte que les objets de l’installation se constituent. La carte étant étudiée non exactement comme outil de connaissance du territoire dans une superposition intègre du réel à sa référence, mais plutôt comme grille d’analyse des usages et des projections idéologiques qu’elle supporte.
C’est à partir de la grille, outil de mesure, de projection, d’organisation de l’espace, motif majeur et paradoxal de l’histoire de l’art que chaque objet se figure en trois dimensions.
Dans les mondes sans soleil est un lieu de tension des forces contrariées du clair et de l’obscur, du réel et de la représentation, du figuratif et de l’abstrait, de la petite et de la grande histoire.
Chaque vidéo, éléments textuel et sonore ont été conçus comme une étude particulière et liée les unes aux autres à des périodes différentes. L’installation Dans les mondes sans soleil a permis l’entrelacement de chacun de ses objets :
Visible Earths, vidéo couleurs, muet, boucle,2018.
Dans Visible Earths, « Night Lights » fait l’objet d’un inventaire pour quantifier les différentes intensités lumineuses par zone. Mais le balayage visuel sans coupe, en plan séquence contrarie l’analyse ordonnée des zones des plus lumineuses aux plus obscures. Également les zoom et dé-zoom dans l’image génèrent des pertes de repères visuels.Visible Earths opère un glissement d’usage des outils épistémologiques ; opère une contre-pratique de la grille d’analyse afin de mettre en crise l’ordre des discours dans la représentation.
Sparkling ParK, vidéo couleurs, son, textes, boucle,2020.
Sparkling ParK est une métaphore dystopique dans laquelle l’habitat terrestre est un parc insulaire depuis les yeux numériques des satellites Suomi NPP.
Un déplacement visuel balaie la peau numérique de « Night Lights », expose les pixels qui construisent l’image Ces derniers sont traduits en une composition sonore par un programme. À ces deux strates, se superposent des extraits du livre « Le ParK » de Bruce Bégout. Sans figuration nécessaire, ce sont ces types de langages, de codes, de données numériques qui observent, reconnaissent, évaluent et modélisent la terre ou particulièrement ici l’anatomie secrète du ParK.
Dans les mondes sans soleil, on troque des pages blanches contre des fonds verts, vidéo couleurs, textes, boucle,2021.
Une autre vidéo est un enregistrement d’écran d’ordinateur lors d’un dé zoom sur l’animation 2D du site Google Earth, La terre de nuit. Divers extraits textuels se joignent à la séquence interrogeant cette animation dans sa capacité à produire un certain maillage entre techniques de représentations et projections idéologiques.
Par choix ou à défaut technique, les images se lisent par strate à la fois mêlées et en rupture les unes avec les autres. Ici, réside un état de trouble dans la représentation numérique. Quand un monochrome blanc apparait et est perceptible partiellement du début à la fin, que représente-t-il ? Un fond blanc, le jour, des pixels, des lumières artificielles, un espace vierge ? Cette vidéo s’enquiert des usages du territoire comme d’une carte, de la terre comme d’un décor ; Dans les mondes sans soleil, on troque des pages blanches contre des fonds verts.
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Maria Sabina, Mary Sabina, Marie Sabina
Installation, bois, ruban led, lampe U.V, électronique, matériaux divers, bande sonore 13’39 », 57x108x35 cm, 2021.
Au XVIIIeme et XIXeme siècle le corps de Maria Sabina fût souvent représenté et fût l’objet de différentes études servant l’élaboration de théories raciales notamment en sciences naturelles.
Maria Sabina, Mary Sabina, Marie Sabina est une réflexion en images et en paroles sur l’histoire des portraits de la jeune fille.
Installés dans un module en bois, les portraits sont imprimés à l’encre invisible. Ceux-ci apparaissent et disparaissent selon une chorégraphie lumineuse entre lumière blanche et lumière U.V. Une bande sonore diffuse un récit qui assemble des extraits de textes historiques et théoriques en art et en sciences humaines, des analyses des représentations et des réflexions personnelles propres au projet.
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Plateaux
Installation vidéo, couleurs, stéréo, 27’58’ ‘, 2016.
Vidéo HD, couleurs, stéréo, 28’39’ ‘, 2016.
Par intermittence sur une durée de huit mois et dans trois lieux différents, une caméra sur pied placée à la frontière d’un plateau de théâtre et des sièges des spectateurs enregistre les déplacements des corps, les paroles apprises ou intempestives des comédiennes, du metteur en scène, des techniciens.
La mise en scène prenant le parti du grotesque, les archétypes, les spécificités du théâtre, du genre et le caractère artificiel de la représentation se renforcent. Des formes typologiques se prononcent.
Afin de proposer un autre regard sur les unités typologiques produites par les corps lors des répétitions, j’ai élaboré un travail de montage dirigé par l’idée de renoncer à une évolution narrative émise par une qualité supposée du travail des comédiennes. Il s’agit de désassembler les invariants qui s’inscrivent à l’image suivant deux techniques : la superposition d’images et le principe du montage à contrepoint d’Artavazd Pelechian.
Un premier montage vidéo joind les séquences deux par deux sur le modèle du split screen. Tandis qu’un deuxième montage est effectué dans l’espace de l’exposition : un vidéo projecteur diffuse le split screen sur deux miroirs positionnés à un angle convenue.
La fonction des miroirs est de renvoyer la lumière du vidéoprojecteur sur un écran, ainsi les deux images du plit screen se lisent sur un seul et même plan, surimposées l’une sur l’autre.
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Le héros à l'aile
Installations vidéo, couleurs, muet, boucle 100’56 », 2016, 2019.
Le héros à l’aile est une gravure à l’eau forte sur zinc de Paul Klee de 1905. Au début de sa vie Paul Klee entame une série de gravures dont les figures sont des personnages mythologiques singuliers.
Le héros à l’aile est «un personnage né avec une seule aile d’ange, contrairement aux autres êtres divins, s’efforce infatigablement de prendre son essor. Ce faisant, il se brise bras et jambe, mais n’en persévère pas moins dans son idée»*.
La pièce éponyme est une vidéo d’une séance de tatouage reprenant la figure du héros. Dans sa version de 2016, la vidéo est projetée dans un caisson en carton bois et insérée entre deux miroirs dont un sans tain. Cette installation permet d’obtenir le reflet d’images projetées, se reproduisant à l’infini en direction du sol. En 2019, une installation de la vidéo enserrée entre deux miroirs dont un sans tain sur les bords latéraux propose une reproduction des images à l’infini vers le côté droit, dans une tentative de visualisation de l’aile manquante du héros.
* Paul Klee, Journal 595, Bern, 1905
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Autofilmages
Installation vidéo, couleurs, stéréo, boucle 18’34’ ‘, 2015.
Afin de perfectionner ces mouvements, de mémoriser ses chorégraphies, une danseuse utilise l’enregistrement de l’image et du son.
Elle positionne la caméra face à elle, à la manière d’un miroir qui la reflète dans une salle de danse.
Onze séquences de courtes durées sont récupérées et vidéo-projetées sur un miroir qui altère la direction de la projection ainsi que la qualité visuelle des images vidéographiques. Dans l’espace d’exposition, d’un côté l’image projetée, le miroir au centre, de l’autre se dessine son ombre.
Autofilmages interroge le sujet dans sa capacité à se construire face à la flexibilité ou souplesse formelle des images ; « qu’apporte celui qui regarde à sa façon de regarder » * ?
La danseuse fabrique ses mouvements en relation directe avec son reflet, le corps s’objective, se travaille comme un outil à perfectionner. La bande son s’appréhende comme un décor sonore, impliquant l’artificialité de son usage.
* Une conversation avec Martha Rossler, Benjamin Buchloh, Sur/Sous le pavé, éditions presses universitaire de Rennes, Bonchamp-Lès-Laval, 2006
* Une conversation avec Martha Rossler, Benjamin Buchloh, Sur/Sous le pavé, éditions presses universitaire de Rennes, Bonchamp-Lès-Laval, 2006
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Coureurs
Installation vidéo, couleurs, mono, boucle, 2012.
Ici, le réglage du tapis estime la durée de la course à environs quinze minutes pour chaque coureur, cette durée s’applique à chaque séquence.
Lors de l’installation, les trois vidéo-projections s’ajustent sur une ligne dessinée en arrière plan de la salle de Fitness, faisant apparaître une continuité structurelle entre les images.
La salle de sport est un espace collectif et privatif, les individus prennent le temps de se consacrer à leur forme physique. Cet espace est divisé en plusieurs aires dédiées chacune à un type de machines que chaque usager choisit d’occuper selon la ou les parties du corps qu’il souhaite façonner.
Ces caractéristiques régulent et organisent les relations entre les individus dans la salle de sport. Cet espace paradoxal est à la fois le lieu de sociabilité collective et l’organisation d’un espace exclusivement individuel, sans mur, les machines décomposent l’espace, le groupe et le corps.
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Yellow corner
Vidéo HD, couleurs, muet, 76’41’ ‘, 2017.
Extrait 33″
Image par image, les photogrammes de la vidéo déstabilisent la représentation du mouvement. La vitesse des stroboscopes fabriquent des ambiances ou environnements lumineux différents sur chaque photogramme.
Sur la durée du film, plusieurs séquences sont assemblées et ralenties à 1 images/2secondes. D’autres assemblages de séquences se superposent sur les précédentes à 25 images/Seconde.
Les photogrammes, les uns après les autres se lisent moins comme une décomposition du mouvement, plutôt comme des inserts photographiques. Ce type de composition relève les écarts entre deux images et altère la ligne de temps passé, présent, futur.
et1, 2, 3et4
Vidéo HD, couleurs, stéréo, boucle, 2’38’ ‘, 2014.
Dans le cadre d’un cours de danse amateur, l’enseignante s’exerce à l’amélioration de ses compétences pédagogiques suivant les méthodes communiquées dans les écoles de danses.
L’enseignante doit transmettre le rythme à l’aide de chiffre, nomme les mouvements et indique la musicalité par le ton de la voix et la vitesse de diction, cela au même moment.
La multiplicité de ces actions rend difficile les facultés cognitives de l’enseignante et des élèves, agit au détriment de la synchronisation des mouvements du corps au tempo de la musique.
À partir d’un premier plan séquence combinant audio et vidéo, un second enregistrement audio est élaboré proposant à l’enseignante seule de refaire son cours en studio – toujours en utilisant les méthodes des cahiers de la pédagogie* -.
Au vue de la difficulté de l’exercice, l’enseignante ne peut s’accorder au tempo de la musique utilisé dans son cours. Un travail de post-production replace les dénominations rythmiques sur le tempo de la musique initiale.
*L’éveil et l’initiation à la danse, Centre national de la danse, cahier de le pédagogie, décembre 1999.
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La route du sel
Vidéo HD, couleurs, muet, 24’28’ ‘, 2014.
Extrait 31″
La route du sel est une vidéo filmée à Hyères dans une voiture en mouvement. Elle présente trois environnements différents sur la même portion de territoire, modelés, construits et utilisés par l’homme.
La route choisie pour réaliser cette vidéo se situe aux limites de chaque espace, en bordure de mer, en bordure des salins jusqu’au parking visiteur d’un parc d’attraction (Magic World).
Ces lieux mêlent une fréquentation élevée par l’activité touristique et une réserve naturelle protégée.
Le dispositif de filmage est constitué de deux pieds vidéo, d’une camera et d’un miroir, positionnés à la place passager d’une voiture.
Ce dernier permet l’enregistrement d’une image divisée en deux vues divergentes : une vue filme une partie du champ au devant du pare-brise tandis que l’autre présente une vue par la vitre latérale ainsi que le reflet de la caméra. Une impression d’allure différente d’une image à l’autre considère comme un double regard provenant d’une seule source.
Vélodrome
Vidéo HD, couleurs, mono, boucle 18’39’ ‘, 2014.
Extrait 30″
Un cycliste s’entraine pour battre un record avec son entraineur particulier sur une piste de course dans un vélodrome. Le coureur doit garder durant cet exercice une vitesse régulière, l’entraineur à l’aide du sifflet lui donne un ordre sonore, l’avertit du temps à parcourir sur un tour de piste. Son déplacement linéaire et répétitif sur le chemin circulaire du vélodrome signe une posture mécanique, automatisée.
Une machine légère, approximativement au centre du vélodrome, a été conçut pour faire tourner une camera à 360° sur environs 3mn/tour.
Ce dispositif mécanique constitue son propre mouvement, sa durée, son « regard ».
La prise de vue à rebours du déplacement du coureur contrarie son activité et interroge la disposition d’un sportif de haut niveau à s’objectiver en vue du dépassement de ses propres limites.
Hyènes
Vidéo HD, couleurs, stéréo, boucle 20’09’ ‘, 2014.
Extrait 31″
Dans un site de reproduction, une camera sur pied filme deux hyènes mises en exposition dans une cage. Sur la séquence en plan fixe, trois attitudes sont repérables dans le comportement des hyènes.
Dans un premier temps, elles se positionnent en avant du plan, presque immobiles, perplexes face aux regards de leurs spectateurs. Dans un deuxième temps l’une d’entre elles amorce un mouvement de coté, répétitif, presque chorégraphié jusqu’à perpétuer ce motif en avant du plan dans un troisième temps.
Ce type de comportement chez l’animal pourrait être le symptôme d’une stéréotypie. Ce caractère déviant se manifeste par des séquences comportementales incongrues, répétitives et sans signal d’arrêt.
Entre chacune des trois attitudes deux secondes d’images noires sont insérées. Ce découpage du plan séquence déstabilise la suture idéale entre la prise de vue et l’œil du regardeur, propose à ce dernier de sortir quelques secondes du film.
Cuisinier
Vidéo HD, couleurs, stéréo, boucle 15’05’ ‘, 2013.
Extrait 30″
Cuisinier est un plan séquence, où l’on peut voir un cuisinier intercalé entre deux plans de travail, qui prépare des frites dans la cuisine de son restaurant. Fixe, le cadre de la camera permet d’observer les gestes du cuisinier, l’utilisation d’outils ou de machines ainsi que son attitude dans cet environnement organisé et rationalisé en vue d’une production efficace.
Ici les gestes sont quotidiens, répétés, automatisés.
Deux parties de l’image vidéo originalement jointes sont séparées par une opération effectuée en post-production, laissant apercevoir un nouvel espace : celui de la projection.
Cette séparation trouble la lecture des gestes, cependant des repères sont fabriqués, les gestes sont contraints à la traversée de l’espace, à l’arrêt, à la déformation. Là où l’œil du spectateur est aussi contraint, n’acceptant pas le vide fabriqué, il tente de reconstruire l’image, de réajuster les deux parties. L’échelle du personnage, sa morphologie dans l’environnement, ses gestes, ses outils sont affectés.
Cette intervention sur la bande vidéo met en crise l’autorité d’un seul point de vue et l’autorité de l’image entant que totalité.
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Under 10
Vidéo HD, couleurs, muet, boucle 6’23’ ‘, 2012.
Extrait 30″
Under 10 est un split screen de trois prises de vue d’un entraînement de foot d’enfants de 10 ans sur un stade en hiver, à la nuit tombée.
Leur entrainement est constitué de trois exercices : une mise en situation de match, un exercice de tir au but et un exercice de passe entre les joueurs.
La camera, lors de la prise de vue est à quelques centimètres du sol, de sorte que le terrain soit au premier plan et que l’on puisse apercevoir les joueurs dans le cadre -donne de la présence aux corps dans l’espace mais ne peut considérer l’individu-.
Chaque prise de vue cadre un exercice. Les trois prises sont assemblées par un split screen qui met en jeu différentes actions et temporalités. Les trois écrans sont associés par une ligne « d’horizon » délimitée par le terrain et les murs en arrière plan.
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L'appel
Pièce sonore, stéréo, boucle 31″, 2013
31 »
Nommer quelqu’un c’est le faire exister, mais c’est aussi en nommant réifier celui qui vient d’être appeler.
Cette pièce interroge les relations de l’individu à son environnement, aux prémices de ses interactions sociales, ici pour les élèves qui débutent la formation de leur singularité dans les relations normées du cadre scolaire.
Coiffure
Installation sonore, boucle 13’11’ ‘, 2013.
Un texte original a été enregistré par une coiffeuse professionnelle qui enseigne dans une école de coiffure.
D’après ce premier énoncé, deux textes ont été travaillés afin de trouver d’autres formulations verbales, dans une traduction fidèle au propos de la coiffeuse.
La pièce met à disposition trois textes énoncés par une même voix féminine sans lien avec le métier de coiffeuse. La traduction est de l’ordre d’une parole à une autre, d’une langue à l’autre.
Quels sont les écarts entre les langues et comment agissent t-elles sur la transmission d’un geste ? Coiffure interroge les manières de dire et les réalités tissées par celles-ci.
2 Verticales
Pièce sonore, mono, boucle 2’47’ ‘, 2012.
La durée de la bande est déterminée par la durée de l’effort physique en adéquation avec la durée de la description verbale. Le grimpeur visualise un geste parfait et doit adapter son corps à cette représentation.
Un geste est fugitif, sa représentation nécessite souvent un arrêt sur image. 2 Verticales ne présente ni arrêt, ni image. Le spectateur peut faire appel à son imaginaire pour se représenter ce qu’il entend, cependant le vocabulaire technique est sortit du contexte auquel il fait référence, un écart s’opère entre ce qui est énoncé et l’image qui se fabrique dans l’esprit du spectateur.
2/2 3/2 4/2 8/2
Installation, peinture rose, 2×110 cm², diptyque photographique, photographie, 2019
2/2 3/2 4/2 8/2 est composée de deux carrés de peinture rose qui présentent respectivement un diptyque photographique et une photographie retouchée.
Dans le premier carré, une image d’un troupeau de vaches au sol qui, statique, se confond avec les minéraux du paysage. À ses côtés, une image d’une ville la nuit. Les deux photographies, comme deux ordres distincts à priori – le premier naturel et le second artificiel – se réfèrent l’une à l’autre, comme proches depuis leur composition dans l’espace de la représentation.
En référence à la formule du carré sémiotique, ces deux images se présentent comme A et B, légèrement décalées de leur fond et au nombre de deux sur quatre. Celles-ci appellent les images manquantes non A et non B qui s’offrent comme espace de construction imaginaire. C’est dans cette même perspective qu’une autre photographie strictement noire et blanche d’un troupeau de vaches est présentée seule dans le deuxième carré. 2/2 3/2 4/2 8/2 invite le spectateur à fabriquer d’autres récits dans les espaces présents et manquants du carré sémiotique.
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PotlaTch
Impression de Potlatch (1954-1957) de l’Internationale Lettriste, document numérique réalisé par Yves Le Bail à partir des Éditions Allia (1996) et des Éditions Gallimard (2006), 174 pages, 2018.
En 1996 et 2006, les éditions Allia et Gallimards ont distinctement édité une compilation des numéros de la revue, instaurent une valeur marchande à cette dernière. Afin de redistribuer celle-ci dans le domaine publique, Jean-Yves Le Bail produit une version électronique téléchargeable.
Potlatch tente de prolonger le geste de Jean-Yves Le Bail, réactive les textes de la revue et l’esprit de l’I.L par la réappropriation du document et sa diffusion en version numérique ou imprimée.
Le document est donné après chaque utilisation selon le principe du don, potlatch. S’inscrit sur la page de couverture et la deuxième page chacune des diffusions de la revue, chaque évènement augmente l’historique des dérives de cette dernière.
Engage le jeu que je le gagne
Miroir, lettres adhésives, 2018.
Engage le jeu que je le gagne propose au spectateur un exercice du regard égal dans un sens ou dans l’autre de la lecture. Chaque lettre de la typographie -sur une base de « Futura » retravaillée en superposition miroir- se structure par symétrie axiale verticale.
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Kind of Kin
Projet de recherche et de création collaboratif, 2018-… Avec Lucie Beguin, Vidya-Kelie Juganaikloo, Antoine Proux, Axelle Rossini et Ida Simon-Raynaud.
Construit par ses membres à voix égale, Kind of Kin est un projet de recherche et de création indépendant qui se concrétise sur le long terme.
Entité malléable, celui-ci tend à multiplier ses formes au cours du temps, des espaces et des rencontres. S’inspirant librement d’un article de 2015 de Donna Haraway, Kind of Kin sonde l’héritage des générations précédentes, écarte, s’approprie et réinvente des idées et des gestes qui nous ont été transmis.
Comment nos manières d’habiter et de produire des corps, des objets, des espaces et des idées font-elles retour sur nos modes d’existence ? S’appuyant sur des états de fait ou empruntant le détour de la fiction, les œuvres, objets et formes du projet fabriquent d’autres échelles, d’autres récits et d’autres refuges.
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LE Réseau cinéma des écoles d'art
Le Réseau Cinéma en écoles supérieures d’art est un programme fédérateur, constitué depuis 2015 par des enseignant.e.s, artistes et théoricien.ne.s de plusieurs écoles supérieures d’art en France.
Le Réseau Cinéma a été constitué en 2015 par des enseignant.e.s, artistes et théoricien.ne.s de plusieurs écoles supérieures d’art.
Il a pour objectif de produire des formes d ‘expérience et de connaissance collectives depuis, avec et sur le cinéma considéré comme outil et objet de la recherche.
Dans une première phase (2016-2018) nous avons interrogé l’autorité des muséographies ethnographiques et ordres paysagers des jardins tropicaux en prenant appui dans la pensée d’Achille Mbembe et son idée d’oeuvrer pour un lieu autre, un antimusée qui à l’inverse de l’emprise du musée ethnographique et colonial, permet à l’hospitalité radicale d’advenir :
«Lieu de refuge, l’antimusée se conçoit également comme un lieu de repos et d’asile sans conditions pour tous, les rebuts de l’humanité, les “damnés de la terre” , ceux-là qui témoignent du système sacrificiel qu’aura été l’histoire de notre modernité — histoire que le concept d’archive peine à contenir »∗.
Pour son programme actuel, le Réseau Cinéma souhaite poser les bases de différents axes pour interroger et inventer des formes collaboratives.
… / Participation aux évènements – Ghost Dance – Qu’est-ce qu’un espace blanc, figure de l’absent ? – Scénario pour un anti-musée ethnographique -. Conception et réalisation du site web du Réseau Cinéma des écoles d’art.
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Projet Zombiologie
Le projet Zombiologie s’inscrit dans le cadre du projet de recherche Égalité, Hybridité, Ambivalence de l’EsadTpm sur 2015-2016. Il comprend les recherches menées sur une année par Anaïs Dormoy et Axelle Rossini, 2015-2016.
*La nuit des morts-vivants, Georges A. Romero, 1968, extrait.
Dans le cadre de l’exposition Within the Returned Gaze au Pressing, est organisé une rencontre aux Beaux Arts de la Seyne-sur-Mer avec Marie Adjedj, Maëlle Charpin, Anaïs Dormoy, Lauren Lenoir, Johanna Giarcardi et Axelle Rossini.
Pour cette journée-rencontre le projet zombiologie présente une étape des recherches en cours sur la figure du zombie et du mort-vivant.
Du zombie réel au zombie néolibéral en passant par le zombie moderne, qu’il soit réel ou fictif, comment cette figure symptomatique nous informe sur les sociétés qu’elle traverse ?
ÉGALITÉ, HYBRIDITÉ, AMBIVALENCE
Projet de recherche de l’ESAD TPM 2015-2016.
Dans le cadre de sa Plateforme Recherche « Passages », l’école développe un projet de recherche intitulé : Égalité, Hybridité, Ambivalence.
L’enjeu principal de ce projet de recherche est de tracer les généalogies, les déplacements, les migrations, les liens théoriques et les œuvres entre ce que nous pouvons appeler, d’un côté, un principe d’égalité comme principe éthique, politique et esthétique, et les notions telles que l’hybridité, l’ambivalence et le décentrage de l’autre.