Fixer les limites, c’est déjà les dépasser. La paroi s’offre au défi, à l’invite, à l’inverse du mur qui oppose un refus ferme et s’interpose comme un obstacle incontournable. Le mur, on le sait trop bien, sépare, protège, enferme, repousse. Celle-là énonce la limite comme une mesure, un repère, une balise, celui-ci comme un interdit. Le franchir constitue une transgression plutôt qu’un dépassement. La paroi adopte un autre langage, plus accomodant et, pour ainsi dire, moins borné, qui n’est pas d’exclusion ou de forclusion. Quelles que soient les difficultés qu’elle présente, elle offre une prise à qui s’avance en face d’elle pour la gravir, la peindre, la traverser, la creuser, la modeler, la déplacer (…). |